BAISSE DES PRIX ET SUBVENTIONS: Le Fmi fixe des limites à ne pas dépasser

C’est un secret de polichinelle. Les bailleurs de fonds ne sont pas favorables aux politiques sociales de subvention mises en œuvre par le gouvernement pour souteneur les ménages face à cette inflation vertigineuse. D’’ailleurs, le Fonds monétaire international (Fmi) veut fixer les limites à l’Etat.
Le gouvernement du Sénégal a pris des mesures de baisse des prix de certaines denrées et services. Edward Gemayel, qui livrait les conclusions de la dernière mission de revue du Fonds monétaire international (Fmi) au Sénégal, a donné son avis sur la question, après un séjour d’une dizaine de jours.
«La politique de baisse des prix que le gouvernement a décidée, bien sûre va contribuer à limiter l’inflation. Mais l’autre volet de cette politique de baisse des prix, c’est la subvention que le gouvernement opère.
Nous pensons que les subventions aux produits alimentaires sont nécessaires et importantes pour le contexte actuel. Cependant ce sur quoi on encourage le gouvernement, c’est que ces subventions soient, premièrement ciblées, de façon à ce que les ménages à revenus faibles en profitent.
Et deuxièmement qu’elles soient limitées dans les temps, tan que la crise perdure, de sorte que ce ne soit pas un fardeau pour le budget dans les années à venir.»
Les dépenses pour les subventions doublées
Le Chef de la mission du Fmi, Edward Gayamel, a d’emblée tiré une satisfaction de son évaluation de la santé économique du pays qui selon lui, se porte bien avec 4,7 % de croissance pour l’année 2022 avec des prévisions de 8,7% en 2023. Dans son face à face avec la presse, ce 15 novembre, il a également décliné les chiffres sur l’inflation qui tend vers la hausse de 13% au mois d’octobre mais estimé à 8% pour toute l’année 2022 avec des prévisions de baisse de 2 à 3%.
Relativement aux Finances publiques, le diagnostic de la mission a révélé 6.2% de déficit qui sera sans nul doute atteint. Cependant, les dépenses pour les subventions ont presque doublé passant de 300 milliards à 750 milliards FCFA. Pour le seul secteur de l’énergie, l’allocation de 350 milliards FCFA prévue pourrait être doublée. L’autre indication de performance jaugée lors de cette mission du Fmi au Sénégal est la dette publique. Le Chef de la mission, Edward Gayamel, a renseigné qu’elle est dans une pyramide croissante (75% du PIB) avec un déficit de 6%. Il a toutefois recommandé au gouvernement du Sénégal, dans le cadre des réformes engagées, de finaliser le code des marchés publics où des avancées salutaires ont été relevées…